jeudi 31 décembre 2009

Le_neptunien ... à Québec ! De J+5 à J+9

Cinquième jour (Ven 25)
Aujourd'hui, c'est No-Noyël ! Et je vous souhaite à tous un très joyeux Noël ‼!
Qui dit Noël, dit jour férié, et qui dit jour férié, dit tout fermé ! Donc aujourd'hui, j'ai prévu d'aller marcher sur les Plaines d'Abraham ou le parc des Champs-de-Bataille*, c'est le même. Je suis donc allé au bout de se parc en parcourant près 10 km. Sachant que j'en ai fait au moins la moitié dans la neige (jusqu'à mi-cheville) vous comprenez que je suis rentré épuisé et fracassé dans ma petite chambre. C'est vrai j'aurais pu choisir de marcher sur les routes damées mais c'est assez compliqué car il à des zones bien précises pour chacun, je m'explique.
A peine arrivé dans le parc je distingue au sol deux fois deux lignes et comprends vite que c'est pour le ski de fond. Jusque-là, il me semble normal de ne pas marcher dedans mais mon résonnement s'arrête là. En continuant ma route, je me vois que, là où je marche, il y a de très nombreuses marques en canard (à l'envers pour moi vu que je descends) et je ne comprends pas tout de suite se que c'est. En faite, et c'est un dame qui me l'a expliqué, la "route" est divisé en trois : piéton, ski de fond en parallèle et ski de fond "en canard". Et faut pas se tromper ! Heureusement, ils ont mis des panneaux pour les pas doué comme moi … Plus loin, je veux prendre une petit sentier mais là, surprise, "Interdit à la marche, réservé au ski de fond". Vexé de ne pas pouvoir marcher où je veux (lol), j'en choisis un réservé aux raquettes … que je n'ai pas ! Petit sentier tranquille, dans les sous-bois loin de la civilisation … avec un précipice énorme à gauche et plein de voiture en bas !
Arrivé au bout, demi-tour mais sur les route cette fois. Un détour pour passer devant le musée des Beaux-Arts

Sixième jour (Sam 26)
Shopping ‼ Comme nous avons nos périodes de soldes, les américains (du Nord au moins) on leur "boxing day". Les habitués connaîtrons surement, personnellement j'ai découvert et ai bien aimé. Le lendemain de Noël donc, je trouve dans de nombreux magasin des rabais allant de 15% ("taxes offertes") à 75% (sur les déco de Noël :)). C'est assez sympas et bon enfant comme ambiance. J'en profite pour vider mon compte en me payant des folies … Sinon, rien d'autre de bien particulier, ça me prends quasiment toute la journée.

Septième jour (Dim 27)
A force de marcher, marcher et marcher toute la journée, les douleurs musculaires se font sentir. Si on ajout à cela une alimentation irrégulière et des températures allant de 25°C (dans les boutiques) à -30°C (dehors avec le vent), je peux vous assurer que l'organisme à du mal à s'y faire.
Je choisi donc une activité simple et posée : un petit film 3D retraçant l'histoire de l'arrivée de Champlain (encore !) et tout ce qui suivit. C'est sensé être très vivant avec des effets spéciaux … Sensé seulement car il y avait : des rideaux d'eaux qui couvraient la bande sonore, des fusils qui sortaient du mur mais ils ne fonctionnaient pas tous et pas grand-chose d'autre … En plus, j'ai eu des problèmes de lentilles alors la 3D d'un œil, ça marche pas bien. Aller, on va mettre ça sur le compte de la fatigue.
Non, franchement, la journée n'est pas terrible. Dehors, il pleut, la neige fond et transforme les rues en torrents, la neige (pas encore fondue) empêche l'écoulement et crée de véritable piscines … Arrivé chez moi trempé jusqu'à mi-mollet, pas vraiment envi de ressortir.
Pourtant les Cowboys Fringant sont en ville ce soir… allez un effort … il pleut encore … une chance unique … tout en haut de la ville … une bonne musique … non vraiment, je les attendrais à Paris ! Trop fatigué …

Huitième jour (Lun 28)
Reprise des bonnes résolutions, après une journée de repos, je me bouge. Direction le deuxième (sur trois) musée d'importance de la ville : le Centre d'Interprétation de la Place Royale de Québec (que j'abrègerai par CIPRQ). Dès mon arrivée, je demande les visites commentées et suis orienté vers la Maison Chevalier. Why not ! A la Maison Chevalier, en effet, une visite va bientôt commencé, juste le temps pour moi de faire un tour dans la seule partie qui ne sera pas commentée. Le guide arrive, jeune, énergique et motivé. En fait, c'est sa dernière journée avant de … venir en France dans le cadre d'une mission parlementaire ou quelque chose comme ça. Toujours est-il que j'aurais enfin le privilège d'une visite privée.
La MC est donc l'une des premières constructions solides de la ville et aussi (je crois) la première résidence de Champlain. Y sont exposés les différents styles d'aménagements intérieurs et les évolutions qu'ils ont subits. Cela à donc commencé par des meubles légers et fragiles, aux bords rudes et bruts ; des chaises droites; … les pièces des maisons étaient spacieuses car non divisées afin de réduire le nombre de foyer (de cheminée). Au fil du temps, les pièces se sont divisées et le mobilier s'est enrichi tout en restant modeste car nous somme dans un quartier ouvrier et artisan. Il est impressionnant de voir en comparaison immédiate les styles anglais et français. Les charpentes et construction ont aussi été réglementé pour réduire les risques d'incendie : pentes droites et non mansardées, toitures couvertes de planches longues en remplacement des bardeaux de bouleau, échelle obligatoire pour faire effondrer le toit si besoin, suppression des perrons en bois et obligation de création de caves pour le stockage. Trois incendies ont été particulièrement ravageurs et si l'un d'eux s'était déclenché au début de l'hiver les conséquences en auraient été dramatiques pour la région car il aurait fallut attendre les ravitaillements du printemps.
Suite à cela mon guide me laisse en compagnie d'un monsieur pouvant être responsable de la MC mais en tout cas fin connaisseur de lieux et de leur histoire. S'en suit une longue discussion sur les différences tant actuelles qu'anciennes entre la haute ville (bourgeoise) et la basse vielle (ouvrière), Montréal (moderne) et Québec (rustique), les Etats-Unis (peuplés) et le Canada (désert …), etc.
De la, je retourne vers le CIPRQ pour une autre visite … avec le même guide ‼ Encore une fois, (partiellement) privée. Visite rapide des lieux, explications de tout un tas de chose dont je ne serais vous relater qu'une infime partie. Globalement, je retiens que les Européens ont introduit les métaux en Amérique et que, indirectement, cela à conduit à la chute de Québec qui était resté au bois et aux chantiers navals. Aussi que les contacts entre le Québec et la France n'ont réellement repris qu'avec De Gaulle en 1967 ("Vive le Québec libre ‼"). Ou encore que la médecine était déjà bien présente en Amérique malgré que le Européens se soit empressé d'importer la leur… Après cela, je déambule dans les salles et trouve dans le sous-sol une "exposition" digne de la Cité des Sciences (de la Villette) avec la reconstitution de pièces d'antan mais où l'on peu "jouer et toucher autant qu'on veut". Et, dans la dernière salle, un lieu où j'ai une pensée émue pour ma mère : une salle de costume ! Une bonne cinquantaine de pièces de costume sont proposées à l'essayage et au jeu. De toutes sortes tailles et couleurs …
Encore une fois mis à la porte pour cause de … fermeture du musée, il me faut rentrer mettre le clair dans mes photos.

Neuvième jour (Mar 29)
Ce matin, j'ai enfin confirmation qu'une amie doit me rejoindre. En formation pour quelques mois sur Montréal (comme évoqué dans l'introduction), nous avons enfin réussi à définir un lieu et une date pour se retrouver. En fait, il a été question que je descende sur Montréal mais elle voulait visiter Québec et j'y avais encore des lieux à découvrir. Je parcours donc encore une fois le marché de Noël du Vieux-Port en attendant l'arrivé de son bus … qui est arrivé 2h plus tôt ! Me voilà donc à aller visiter le musée de l'Amérique Française, troisième musée de la ville.
Hélas, je ne sais pas si c'est dû à la fatigue ou à la flemmardise mais le lieu me semble très complexe quoiqu'intéressant et seul un film attire réellement mon attention. Je parcours le reste rapidement. Les salles sont divisées en deux parties distinctes. La première dans l'enceinte même du Séminaire de Québec s'intéresse à l'installation des religions et en particulier au premier évêque de Québec : Mgr Laval. La seconde s'attarde sur la francophonie à travers les Amériques et le monde avec principalement le peuple acadiens. Enfin bon, je reviendrai pour la visite guidé samedi si ma valise est bouclée.
Toujours est-il que je retrouve enfin mon amie et sa mère en milieu d'après-midi et nous voilà parti marcher dans le vieux Québec avant que la nuit ne tombe. Sur le trajet du retour il a bien fallut manger et après de longues tergiversations nous choisissons un lieu que j'avais déjà pris en photo une dizaine de fois : le restaurant <a href="http://www.auxancienscanadiens.qc.ca/">Aux Anciens Canadiens</a>. L'un des plus célèbre, si je ne me trompe, et en tout cas très agréablement aménagé. Les pièces donnent l'impression (surement réelle) d'avoir été aménagée dans une maison. Le service et les plats sont de grande qualité et surtout de grande quantité. Nous essayons, entre autre, le "Magret de canard au sirop d'érable" ou le "Bourguignon de caribou à la crème et au vin de bleuet" … un délice ! Pour le dessert nous choisirons une "Tarte au sirop d'érable et crème barattée" ou une "Tarte au fudge, coulis de framboise. Je ne résiste pas à l'envie de vous citer d'autres produits proposés : "Caribou maison" (apéritif), "Coureur des bois : Tourtière du Lac St Jean et son mijoté de bison et faisan" (plat principal), "Filet de caribou sauvage et ses frites maisons, sauce aux trois moutardes" (plat principal), etc. Je tiens quand même à préciser que la tarte au sirop d'érable donne un peu l'impression de manger … un kilo de sucre et est un peu écœurant. Par contre je suis sûr qu'une tarte aux pommes au sirop d'érable doit être succulente !
Après ce très agréable moment, nous rentrons tranquillement le ventre bien plein et les jambes lourdes.

dimanche 27 décembre 2009

Le_neptunien ... à Québec ! De J+1 à J+4

Premier jour (Lun 21)
Evidement à m'être couché à 20h, j'ai beau m'accrocher à mon oreiller, je craque et me lève vers 5h. J'en profite pour chercher pourquoi mon PC ne veut plus démarrer. J'avais pourtant bien vérifié qu'il acceptait le 110V mais finis pas déceler un faux contact dans l'adaptateur. Le temps passe et grâce au décalage horaire, j'ai pu discuter avec certains d'entre vous.

Vers 9h, je me décide à me diriger vers l'OTSI. Pour mon premier déjeuné (du matin donc car à midi c'est diner et le soir souper !), je choisis de le faire un peu américain avec un chocolat et une viennoiserie à emporter dans le premier "resto" que je trouve. Mes premières photos, chocolat à la main, seront pour les piliers de l'autoroute somptueusement décorées*. Un peu plus loin en refaisant plus ou moins le chemin parcouru la veille, je découvre différents commerces dont … une boulangerie ! En face, sur un espace blanc (couramment appelé "espace vert") un œuvre d'art composé de 40 chaises* attire mon regard. C'est un cadeau de la ville de Montréal pour le 400ème anniversaire de Québec. "Rêver le Nouveau Monde" est donc une série de 40 chaises métalliques sur l'assise desquelles sont gravée des phrases de personnalités. Encore derrière, des cars… beaucoup de cars. C'est logique, c'est la gare routière (et ferroviaire), j'en profite pour aller y demander des informations sur un potentiel A/R à Montréal. Mais bon, je m'égare et reprends donc la direction de l'OTSI. Ce grand bâtiment m'interpelle cependant et je découvre l'endroit où j'irais prochainement : l'Espace du 400ème, grand hall d'exposition. Je continu ma route et découvre le Musée de la Civilisation, un autre endroit à visiter. Pus loin, une petite rue m'amène vers l'église Notre-Dame des Victoires, sur la Place Royale, et un autre musée puis sur la Fresque des Québécois*. Cette fresque est un très grand trompe-l'œil reprenant des éléments principaux de la vie des Québécois. Un peu plus haut (en altitude), j'arrive dans une rue (ou plutôt un passage) très célèbre : le Petit Champlain*. C'est une rue commerçante qui commence par l'escalier du Casse-cou (surtout avec la neige !). Au bout de cette rue d'environs 300 m a commencé un long périple de plus d'1 km qui en paru 3 à cause de la neige puis une monté de 400 marche sur l'escalier du Cap-Blanc. Arrivé en haut, je reprends mon objectif premier et repars donc vers l'Est pour revenir au château en empruntant la Promenade des Gouverneurs. Plus loin, j'arrive enfin au Château Frontenac et confirme mon impression d'hier, des travaux ont été fait et la Terrasse Dufferin et "trouée" devant le château. L'OTSI n'est plus très loin et j'y arrive enfin pour poser mes question à la dame. Je repars bien fatigué et m'arrête une dernière fois sur le chemin pour manger un morceau (il est quand même 15h) avant de rentrer à l'auberge.

Dans la soirée, j'ai fait quelque courses et me suis rendu compte que les cabines téléphonique ne pouvaient recevoir d'appelle … intéressant !

Deuxième jours (Mar 22)
Aujourd'hui, c'est musées ! La météo à annoncé de la neige, alors je vais la laisser tomber toute seule et me réfugier dans les musées. Je choisi en premier celui de la Civilisation. C'est le plus connu et est de grande qualité. A l'accueil, la dame est toute fière de m'annoncer que le mardi, c'était gratuit mais je le savais déjà (Merci l'OTSI !). Pourquoi croyez-vous que j'y vais aujourd'hui ?! Après consultation des expositions proposées, je fais mon petit programme de la journée avec les visites commentées et … faut pas trainer la première commence.

En premier, je choisi "Nous, les premières nations". En résumé, c'est l'histoire des premiers peuples vivant avant les colonisations et l'invasion européenne. Schématiquement, vous avez donc 11 Premières Nations regroupées en trois groupes :

  • Les Algonquiens : 8 Nations, nomades, présentes à l'Est et au Centre
  • Les Iroquoiens : 2 Nations, sédentaires, présentes autour des actuelles Montréal et Québec
  • Les Inuit : 1 seule grande nation, nomade, vivant au Nord

Les deux premiers groupes sont considérés comme Amérindiens contrairement aux Inuit qui sont … Inuit ! Je vous passe les détails des civilisations mais vous pose quand même 3 questions. Et ça ne sert à rien d'aller chercher les réponses sur internet car elles sont juste après, mais chercher un peu dans vos tête avant de lire !

  1. Pourquoi les raquettes (pour marcher dans la neige) peuvent-elles être de tailles différentes ?
  2. Quelle langue les Inuit parlent-ils ?
  3. Qu'est un wampum ?
  1. Les raquettes sont adaptées au type de neige et au terrain. Les Algonquiens utilisaient plutôt des raquettes étroites et avec un maillage large car ils se déplaçaient souvent en forêt et que la neige était collante. A contrario, les Iroquoiens préféraient des raquettes très larges et à maillage fins pour se déplacer sur des grandes étendue de neige fine et abondante.
  2. Les Inuit parlent l'inuktitut, l'anglais et, marginalement, le français.
  3. Un wampum est un objet amérindien constitué de perle (d'os puis de verre) d'une très grande valeur culturelle. Il est offert en guise de transmission de message au même titre qu'un contrat (lors d'accord de paix, de mariage) ou pour conférer le droit de parole devant une assemblé. Il a bien plus d'importance que le calumet de la paix.


En deuxième, je me dirige vers l'exposition "Territoire". Là, c'est une grande déception car j'y passe une bonne heure … et n'ai toujours pas compris. Je ne trouve ni le début, ni la fin et encore moins le sens… Dommage.

En troisième (et dernière car ça fatigue de déambuler), c'est l'exposition "Le temps des Québécois". Celle-ci (comme la première) est commenté, ça aide. Pour résumer, c'est un condensé des 400 ans du Québec avec l'arrivée de Cartier au XVème siècle puis Champlain qui vient pour le compte du Roi de France pour faire du commerce. La colonisation proprement dite ne commence que vers 1700 avec les filles du Roi (ces orphelines avaient 15 jours pour se trouver un mari sinon c'était le couvent !). La guerre entre les Français (à l'Est) et les Anglais (au Sud-Ouest) engendre la chute de la Nouvelle-France pour laisser place à "The Province of Québec" (anglaise, donc) par le Traité de Paris. Avec les Anglais, c'est le libéralisme qui s'installe ce qui permet de maintenir la langue française quoique influencée par l'anglais [Coupé de la "Mère Partie" le français québécois n'est plus que traduction de l'anglais, d'où la différence des deux langues encore aujourd'hui.]. Au XIXème siècle, les tentions entre le Haut et le Bas Canada (instaurés pas les Anglais) se radicalisent. Le système de province et de confédération de provinces est confirmé en 1867. En 1900, les banques populaires apparaissent et donne un côté plus social. L'industrialisation fait apparaitre la radio qui aura un très grand impact positif sur la langue française. Durant les guerres mondiales l'enrôlement "de force" par des conscriptions est mal vécu et crée des radicalisations de points de vue contre l'Europe. En 1948, les ressources naturelles (cours d'eau, forêts) sont privatisées au grand désespoir de la population qui voit les prix flamber. Cela avait pour but de créer une indépendance financière vis-à-vis d'Ottawa. Juste avant la révolution tranquille, le drapeau actuelle est choisit. Cette révolution instaurera d'autant plus le socialisme (sans le nommer) et remet en question les valeurs québécoises avec la question de l'autonomie. Entre 70 et 90, le Québec s'internationalise et deux référendums sont proposés pour l'indépendance, tous deux au résultat négatif mais le second avec moins d'un point d'écart ! Pour conclure, "Québec" signifie "Là où le fleuve (Saint-Laurent) se rétrécit" mais je ne sais pas en quelle langue… Pour ce qui est des ressources naturelles, certaines entreprises ont été nationalisées par René Levesque sous le nom d'HydroQuébec, très importante aujourd'hui.

Les observateurs auront remarqué que j'ai parlé de musées au pluriel au début mais n'en ai fais qu'un … Que voulez-vous, les journées passent vite !

Troisième jour (Mer 23)
Il est temps pour moi de mettre à jour ce journal de bord. Il a en effet pris du retard. Aujourd'hui, il neige encore et encore, bientôt je ne verrais plus par ma fenêtre !

Vers 10 h, je me décide à sortir et prends la direction de l'Observatoire de la Capitale. En chemin, j'en profite pour admirer les dérapages plus ou moins contrôlés mais surtout le calme des automobilistes malgré la neige. Arrivé dans le bâtiment, je monte au 31ème étage, paye mon entrée et peux commencer la visite. Le bâtiment est de base carrée et suffisamment haut pour avoir une vue magnifique de toute la ville et ses alentours. Evidement, sous la neige, les alentours se font discrets … Je fais quand même mon petit tour et vide la batterie de mon appareil photo*. D'ici, je peux admirer le château, le parc des Champs-de-Bataille (ou Plaines d'Abraham), les quartiers résidentiels dont le mien, puis le château et ainsi de suite. L'organisation est assez sobre avec des panneaux reprenant les principaux éléments à voir, quelques explications supplémentaires et, derrière, des tableaux ou photographies. A faire !
Une fois redescendu, je trouve une deuxième fresque peinte sur un mur. Je comprends donc qu'elles sont assez importantes et font partie de la culture. Elles ont été commandées pour le 400ème anniversaire de Québec et ont en retrouve un peu partout … jusqu'à Lyon, en France ! Je m'avance vers le Sud en direction de la Citadelle. En chemin, je remplis mes chaussures de neige pour prendre en photo (loupée) une statue de soldat même pas belle puis trouve un autre OTSI et me renseigne sur les visites commentées. RDV est pris pour demain.

Il se fait "tard", petit tour rapide à l'intérieur des rempares puis le long de ma rue et je rentre.

Quatrième jour (Jeu 24)
Ce soir, c'est le réveillon de Noël !

Je commence donc ma journée en allant faire un tour à la Citadelle. Je pensais y jeter un œil avant la visite guidée mais en raison de son statut de base militaire, ce ne sera pas possible, il faut donc que j'attende mon guide. La visite sera très sobre avec la revue de plusieurs bâtiments et d'un petit musée sur les uniformes du Royal 22ème Régiment. C'est le régiment en faction dans la Citadelle depuis se construction. Il faut savoir que la Citadelle fut construite après deux attaques des Etatsuniens. Ceux-ci ont tentés de prendre Québec par les terres, le seul accès qui n'était pas encore fortifié. Les Anglais ont donc décidé de fermer cet accès car ils redoutaient une troisième attaque. Celle-ci n'eut jamais lieu, ce qui explique l'état parfait des bâtiments. Même la prison que nous avons visitée n'a jamais servie en tant que telle. Elle fut utilisée pour les soldats indisciplinés puis comme hôpital. L'Etat Major des forces armées dispose d'un mess qui n'est plus utilisé qu'en été pour les grandes occasions et actuellement seul le "grand chef" de la base y vit avec sa famille, les autres militaires devant laisser femmes (ou hommes) et enfants en ville. A noter aussi, que c'est ce même régiment, le Royal 22ème Régiment, qui est actuellement (en partie) en mission en Afghanistan où il a déjà perdu une quinzaine d'hommes. La Gouverneur Général du Canada (représentant de la Couronne d'Angleterre) y a aussi l'une de ses résidences du fait de son statut. Et oui, le Canada à beau être indépendant, il fait partit du Commonwealth. Contrairement aux Etats-Unis qui ont pris leur indépendance par la force et n'ont donc plus de liens avec le Royaume-Uni (comme l'Inde), le Canada (comme l'Australie et bien d'autres) conserve un Gouverneur Général qui sert d'œil à la Couronne.

Après cette page culturelle, je choisis de finir ma journée en faisant un tour de repérage dans les boutiques. Je ne veux rien acheter aujourd'hui car on m'a dit (dans l'avion) qu'il y aurait des grosses soldes le 26… Je visite donc chacune des boutiques … et il y en a pas mal !

jeudi 24 décembre 2009

Le_neptunien ... à Québec ! De J-x à Jour J

Bonjour à tous !

Comme vous le savez (plus ou moins), j'ai la chance d'être en vacances pour 15 jours dans la magnifique ville de Québec ! Je vais essayer de vous en faire profiter au fur et à mesure.
Les astérisques signalent des photos à venir.

Introduction
Tout à commencé par la visite d'une amie de ma sœur qui, sachant mon amour pour Québec, m'a nargué en me disant qu'elle allait y passer plusieurs mois. Sous forme de boutade, je lui ai demandé de m'emmener … L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais il n'y aurait alors rien à raconter ! A force d'y penser, de regarder ("juste comme ça"), de calculer, de prospecter, de planifier, il a fallut prendre une décision. Je me suis dit que si je n'y allais pas maintenant, ce ne serait pas avant ... 2 ans alors c'est parti !
Une fois décidé, quoi que encore peu sûr, j'en ai parlé à mes parents. J'ai beau être majeur, le projet est suffisamment grand pour que leur aide me soit précieuse ! Leur réaction, mesurée et calme, m'a un peu surpris mais m'a aussi poussé vers l'avant.

Préparation
Le projet étant là et confirmé, il fallait maintenant regarder les finances. Quatre mois de stage, dix jours de vendanges quelques baby-sitting et … mon anniversaire. Cela devrait faire l'affaire ! A moi maintenant d'aller voir discrètement mais pas perfidement ce que la famille peut m'accorder comme rallonge, on n'a qu'à y ajouter les cadeaux de Noël après tout. Arrivé là, il a fallut mettre à l'épreuve mes notions de gestion : Débit / Crédit. Ok, ça passe !
  • L'avion : assez facile. Autant faire les choses jusqu'au bout, je prends une compagnie canadienne.

  • L'hébergement : plus dur. Gîte, auberge, … Un espoir, un échec, … Faisons simple, auberge de jeunesse !

  • Les activités : merci Maman ! Des recherches, des courriels et puis après tout on verra bien sur place !

  • La valise : merci Papa. Vêtements chauds, vêtements chauds et … vêtements chauds.
Départ
Curieusement, pas de stress… et rien que ça, c'est inquiétant ! La valise est bouclée la veille au soir, tous les documents sont prêts. L'enregistrement ne pose pas de problème, un "Au-revoir" symbolique car on se reverra sur l'internet, contrôle d'identité et portique de sécurité balayés en 5 minutes. Je me trouve une place puis… faut attendre… Initialement prévu à 9h55, un "retard de l'arrivé de l'appareil" repousse décollage mais rien de catastrophique. Je m'installe tranquillement à ma place côté couloir (pour pouvoir bouger) et près de l'issue de secours (pour allonger les jambes) et c'est parti pour 7h de vol. Là, quand même, je tiens à préciser que les consigne de sécurité sur un petit écran à 5 m et avec des images ridicules c'est assez déprimant ! J'aimais bien voir les hôtesses gesticuler plus ou moins sérieusement, comme des robots !
Durant le vol, j'essaye de m'occuper en discutant avec les voisins. En plus, ils connaissent mieux Québec que moi (ils y vivent !) et peuvent surement me donner quelques info.

Arrivée
A l'aéroport, faut pas croire sortir comme ça ! Au cas où les Français aient fait des erreurs, les douaniers Canadiens revérifient tout et demandent toute sorte d'information. J'ai eu le droit à des questions sur mes projets sur place, ma situation en France, ma réservation de logement, etc. Et il parait qu'ils ne font pas de cadeau aux nationaux : même les citoyens canadiens y ont droit. Allez, je quitte enfin l'aéroport après avoir changé d'heure et de monnaie. Mais là, surprise : "Ha non, Monsieur, y'a pas de bus pour Québec… Faut prendre un taxi… C'est $32…" Pas glop ! "Mais vous pouvez lui demander de vous déposer à l'arrêt de bus (inaccessible à pied d'ici), ça vous reviendra moins cher." Certes, $18 (15.50 +2.50) au lieu de 32 mais elle aurait pu me dire qu'il y avait deux changements … Heureusement que les chauffeurs sont sympas. Enfin, il faut dire que quand on ne connaît pas du tout le système, il faut un certain temps pour le comprendre mais j'ai réussi et ai sauté du bus à la vue de la rue du pont. De là, j'ai pu trouver facilement mon auberge mais… "Check-in from 4 to 9pm". Zut, il est 14h30 ! (Petit précision : Les Québécois sont majoritairement francophones mais pas les touristes qui sont naturellement ou pas anglophones. Les deux langues sont officielles.) Je suis bien content de n'avoir qu'une valise et un sac et parts donc me balader… droit devant. Arrivé au fameux pont, demi-tour direction quelque part où manger. Le troisième resto me semble abordable mais j'ai encore faillit me faire avoir : "Prix bruts, service non compris". Avec le taux de change, j'y gagne quand même. Je m'installe, je commande, on m'apporte mon plat et … je le mange quasiment froid car le patron est né en France donc on discute. "Vous n'avez pas eu de grèves avant de partir", "Non pas aujourd'hui (Vive la réputation !), mais trop de neige même s'il n'y en avait que 2 mm", "Ah, ça, quand on n'est pas habitué", … Bon en tout cas, bon premier contact avec un adresse en poche.
Seize heures, je monte les escaliers de l'auberge. Ouf, la réservation est bien là ! Etant le premier, je pourrai même choisir ma chambre. Je pose la valise mais faut pas croire, il fait encore jour autant en profiter.

Tour de chauffe
Le temps de m'habiller un peu mieux et… il fait nuit. Ce n'est pas grave, je sorts quand même. Direction le Château Frontenac. Comment ça, je ne sais pas où c'est ? Depuis quand faut-il savoir où on va pour y aller ?! Le château est en haut et moi je suis en bas donc rien de plus simple : je monte. Evidement, ils ont construit des remparts, faut faire le tour… Et heureusement qu'il restait encore quelques passant car je n'aurais jamais trouvé l'escalier.
Arrivé là haut, deuxième surprise : ils ont fait des trous dans la Terrasse Dufferin et puis z'ont caché l'office de tourisme et puis z'ont planté un funiculaire (ha non en fait il est là depuis 130 ans !) … bon allez on rentre, suis fatigué.
De retour dans ma chambre, après une ligne pas vraiment droite, je me pose sur le lit "deux minutes" et me réveille 5 heures plus tard pour me recoucher aussi tôt.