mercredi 13 novembre 2013

Le_neptunien ... en Espagne ! J+73

Eh bien j'ai cru que j'allais jamais l’écrire celui-là !

Ce matin, je commence par jouer au roi du silence. Mon colocataire ayant réintégré la chambre, il me faut faire le moins de bruit possible. Cela me stresse tellement (involontairement !) que je me réveille à 4h25, prêt à couper le réveil. Après cinq ou six autres réveils, j'arrive enfin à l'heure fatidique et, à ma grande surprise, ne me rendors même pas.

En cours, nous constatons avec gravité qu'il ne reste plus beaucoup de page avant la quatrième de couverture. On a beau passer notre temps à raconter nos vies, on avance quand même assez bien et arrive sur la fin ! Faut dire aussi que les Asiatiques passent leur examen dans une semaine ce qui leur laisse précisément la semaine de révision. Lors d'un autre cours, on évoque quand même des sujets d'actualité et j'en profite pour "corriger" une information donnée il y a quelques jours : plusieurs sources évoquent plutôt un salaire de mille-deux-cents euros pour les balayeurs de rues et jardiniers en grève. Si on enlève les quarante pour cents comme veut le faire la mairie, il ne reste quand même pas beaucoup. La mairie qui, via la Maire elle-même a une très grande faculté pour s'attirer la sympathie de ses citoyens en expliquant que les Madrilènes se sont habitués à une ville trop propre et qu'il faut qu'ils sachent se satisfaire de moins ... Ça donne envie, hein ?! Pour la petite histoire, notre prof visiblement assez remonté par ces remarques, nous met en exergue que ce n'est qu'après quarante jours de grève générale que l'Espagne est arrivée aux huit heures de travail maximales par jour, ceci en 1918.

Suite à cela, nous abordons enfin le thème du jour qui traite de la condition de la femme. Une campagne de sensibilisation assez forte est effectivement en cours en ce moment pour mettre en avant les sept-cent femmes tuées dans un cadre domestique durant ces années. A cela se confronte un ouvrage italien qui créé la polémique ici et dont le titre espagnol est plutôt parlant : "Cásate y sé sumisa" soit "Marie-toi et soit soumise". (Sous-titre : "Expérience radicale pour femme sans peur".) Le plus intéressant dans l'histoire est que c'est encore une entité religieuse qui met son nez là ou il ne faut pas puisque le livre est publié, tout simplement, par l’Archevêché de Grenade ... Je vous rassure, ici aussi, la "puissance" de l'Eglise s’effrite petit à petit (NDR: Hérétique ! Impie !), et on comprend pourquoi ! Comme support de travail, à défaut du livre qui doit déjà être pas mal, notre prof nous propose un document utilisé en 1958 pour l'éducation des femmes sous le régime fasciste, en Espagne, et qui montre bien la mentalité. Un aperçu ? Juste le premier paragraphe alors :
Ten preparado una comida deliciosa para cuando él regrese del trabajo. Especialmente  su plato favorito. Ofrécete a quitarle los zapatos. Habla en tono bajo, relajado y placentero.
La traduction ?
Tiens prêt un repas délicieux pour quand il rentrera du travail. Spécialement, son plat favori. Propose-toi pour lui retirer les chaussures. Parle sur un ton bas, relaxant et plaisant.
Ça donne envie, hein ? ... Personnellement, ça me fait surtout peur mais on va dire que c'est parce que ça a cinquante-cinq ans ... La suite du texte ici pour ceux qui veulent.

Pour la suite de la journée, je suis rentré sans trop traîner et ai travaillé sur les différentes leçons qu'on venait de voir. Devoirs, un mot que j'entends à nouveau depuis trois mois mais n'arrive toujours pas à me remettre en tête !

Au bout de quelques heures, un nouveau problème se présente à moi ... Je savais bien que ça n'allait pas tenir longtemps ... Je le craignais et n'arrive pas à me convaincre que c'est mieux que ça m'arrive ici plutôt qu'au Costa-Rica ... Pauvre petit ordinateur ... Non ! Pauvre moi !! Encore un nouveau problème , mais cette fois je n'en suis absolument pas responsable ! Toujours est-il que mon câble refuse définitivement de fonctionner (sans que je le tienne) et donc il ne me reste qu'une heure de batterie pour les trois prochains mois ... Allez, à mon grand désespoir, à défaut d'avoir visité les hôpitaux de la ville (oui, j'en ai fait plusieurs fois la proposition, à vélo par exemple, mais personne ne voulait ...), je vais visiter leur centre-commercial. Partons à la recherche d'un câble d'ordinateur ! Mouais, enfin, c'est même pas drôle car je le trouve du deuxième coup, que les vendeurs comprennent tout de suite ce que je veux, et qu'il est même pas super cher. Aucun intérêt que je vous raconte tout ça au final !


Pour la peine, je sors ce soir !

@ demain !

1 commentaire:

  1. Au Costa Rica, tu trouveras à peu près tout ce dont tu auras besoin à San José, la capitale. Dans ton bled sur la côte, ce sera beaucoup plus difficile (Tropi)

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