Un mercredi qui s’annonce bien frais.
En passant devant mon arrêt de bus, sans m’arrêter pour
économiser l’euro et quelques centimes du trajet, je constate que l’hiver est
bien là. Il fait royalement zéro degré. De quoi m’inviter à forcer le pas et
commencer à craindre pour mon retour de ce soir …
La fatigue s’installe. Les nuits se font un peu plus
difficiles à cause du stress et les journées me paraissent à la fois longues et
très courtes. On me confirme mon passage en B2 la semaine prochaine mais cela
entraîne plus de questions qu’autre chose pour moi. Mon niveau n’est-il pas
suffisant ? Ai-je besoin de plus ? J’arrive à me débrouiller convenablement,
je comprends plutôt bien, j’ai décuplé mon vocabulaire et mes réflexes. Ne
devrais-je pas penser à l’anglais à tant faire ? Je pourrais profiter de
mon séjour en Amérique pour remonter un peu au Nord et passer quelques semaines
aux Etats-Unis, non ? J’aimerais bien pousser jusqu’au Canada et Vancouver
mais j’ai un petit problème de valise. Je suis pas sûr que les quatre shorts et
les sept tee-shirts suffisent … Par contre, Miami, il ne fait pas si froid,
si ? Ou alors, je rentre plus tôt que prévu et reporte la fin de mon
séjour à plus tard. J’aurai un an pour utiliser le crédit que je génèrerai,
s’ils ne me remboursent pas tout simplement. Vous en pensez quoi ? Je sais
vraiment pas quoi décider …
L’esprit complétement embrouillé et perdu dans mes pensées,
je reprends le chemin de ma maison, à pied, et le fait relativement rapidement
à cause du froid. A peine une petite heure et demie pour les sept kilomètres de
descente. De retour à la maison, j’essaye de rattraper mon retard dans cette
prose (j’essaye …) mais n’ai pas une très bonne endurance et ne peux pas
rédiger plus de deux heures consécutives. Ça tombe bien, il ne fait pas encore
nuit et il me reste des heures de vélo à utiliser. Allez, hop ! C’est
parti pour un tour …
A peine sorti de chez moi, je commence à le regretter !
J’ai oublié les gants, le bonnet et les moon-boots. Car si sur les axes
circulants, la température reste supportable, sur une voie piétonne arborée près d’un cours d’eau, je soupçonne que le zéro soit bien la
température maximale possible. Heu … A vélo, faut freiner ? Et quand on
n’a plus de doigts, on fait comment ?
Une heure sera largement suffisante pour me transformer en
glaçon et je rentre me réchauffer dans l’appartement surchauffé de ma logeuse.
Il me reste encore cinquante minutes à faire. Vendredi ?
Pas envie de me coucher … Pas envie de dormir … Je me remets
sur mon ordinateur pour avancer un peu. Confirme mes réservations à San José et
la présence de l’amie d’amie d’amie sur place en cas de problème et traine un peu
… Il est tard, je me fait gronder à distance et file au lit !
Tu vas très prochainement te plaindre que tu as trop chaud ! Et tu as encore le pot d´arriver au moment le plus frais (moins chaud) de l´année. Mais une côte tropicale reste... une côte tropicale :-)
RépondreSupprimerPour l´anglais, je ne m´inquièterais pas à ta place, le Costa Rica est devenu une destination touristique très prisée des Américains du Nord (USA et Canada), tu auras donc de nombreuses occasions de parler anglais. (Tropi)