samedi 23 novembre 2013

Le_neptunien ... en Espagne ! J+83 / au Costa-Rica ! Jour J

C’est le grand jour ! Le plus important ? Je ne sais pas, je ne veux pas faire de podium.

Je coupe mon réveil pour ne pas déranger mon coloc’, débranche tout et quitte la chambre. Toutes mes affaires étant déjà prête, je n’ai qu’à filer à la douche et fermer ma valise. Le petit-déjeuner, à cette heure matinale, est assez rapide et déjà mon bus est annoncé. Il me reste dix minutes.

L’au-revoir à ma logeuse est un peu poignant mais pas le temps de trainer. Quand il faut y aller, il faut y aller. Le chauffeur du bus, lui, n’est pas aussi impliqué émotionnellement. Il tente de me refuser la montée à cause de ma valise. Pas de bol on est déjà dedans elle et moi et, comme par hasard, j’ai oublié tout mon espagnol dans la nuit. Il finit par accepter « rien que pour cette fois » … Vu le monde qu’il y a dans le bus, je vous avoue que je n’ai aucun complexe.

Arrivé à Sol, je retrouve ma Mexicaine qui a eu la gentillesse de se lever avec cinq heures d’avance pour venir m’accompagner. Le deuxième chauffeur de bus nous fait le même sketch mais accepte « car le bus va partir vide ». Oui, vide, on est les seuls dedans au final. C’est presque une voiture particulière en fait.
Troisième et dernier bus, on touche au but. Celui-là, pas de problème, allant à l’aéroport, il est prévu pour. Là encore, on n’est pas nombreux au premier arrêt … mais ça se remplit comme il faut après.
(Hihihi, sur mon brouillon papier, ça fait comme une page tout ça … :p) (NDR: Rien compris)

Enfin arrivés à l’aéroport, le moment que je redoute le plus se rapproche : la pesée. Pas fou, je me jette sur le box avec la balance et vérifie avant l’enregistrement. Verdict ? Vingt-quatre kilogrammes et neuf-cents grammes. Je le savais ! Sans m’en rendre compte, j’ai réussis à ajouter des broutilles au dernier moment (réveil, cahiers et livres de cours, chargeurs, …). Me connaissant, j’avais aussi prévu ce que je pouvais retirer et me retrouve avec mon cahier dans le sac à dos. Le livre, lui, restera ici quelques mois. Dernière pesée ? Vingt-trois kilos et cent grammes ! Yes, I got it !! Direction le filmage de sécurité et on envoie !

Jusque-là tout s’est bien passé et j’abandonne tristement ma Emma. C’est pas juste, pourquoi je ne peux pas emmener avec moi les quelques amis que je me suis fait ? Comment ? Pour les mêmes raisons qui font que nous n’êtes pas avec moi mais si loin à me lire à distance ? Mouais … pô du juste ! Bon, pas le moment de se rendormir : enregistrement de la valise, labyrinthe, contrôle de sécurité, labyrinthe, contrôle de douane, labyrinthe, contrôle de duty free, labyrinthe et attente. Bien foutu leur aéroport, propre et relativement beau. (C’est pas les couloirs-poubelles de Charles de Gaulle …). Le départ est imminent, derniers messages vers le reste de l’Europe et l’écran affiche le début de l’enregistrement.

Il est grand cette avion … Après un bon kilomètre de marche, j’arrive à ma place et m’installe. On attend un peu, on attend beaucoup, on attend trop, on commence à se questionner  et … coupure de courant ! Heu … Vous êtes sûr de vous, là ? « Mesdames, Messieurs, (…) problème électrique (…) peut pas décoller (…) trop long à réparer (…) changement d’avion (…). » Pourquoi je le sentais venir ? Super ce voyage : Madrid-Barajas vers Madrid-Barajas en deux heures ! Cool, non ?!

Pendant ce temps, pour le plus grand plaisir de mon relecteur, j’ai eu tout le temps d’observer les autres passagers et de vous donner quelques grandes lignes : Premièrement, la moyenne d’âge semble assez proche de la soixantaine ; Deuxièmement, la majorité sont des couples ; Troisièmement, la deuxième langue la plus parlée est le français. Non, en fait, la première langue la plus parlée est le Français car il n’y a que les francophones qui râlent, les autres attendent gentiment !! Bon, et puisque de toute façon, vous vous en fichez, je vais utiliser mes quelques heures libres pour rattraper mon retard accumulé … Heureusement que j’ai pris des notes !!

Rédaction avec ordinateur sur les genoux ou sur papier, film en espagnol sur écran miniature et super loin, ravitaillements en grande quantité et en qualité respectable et aller-retour au petit coin (facile, je suis juste en face …) seront mes principales occupations. Entre deux, je tue (encore !!) le temps et attends que ça passe. En pleine rédaction, je me fais quand même plaisir par la musique de bord que je m’étais mis dans les oreilles pour couvrir les bruits des autres : Impossible (à prononcer à l’anglaise, SVP) par James Arthur ! Une furieuse envie de chanter et ou danser, en passant à ma petit sœur chérie … si loin !

Entre deux pages, le nez en l’air (et pas que le nez d’ailleurs) je regarde l’écran sur lequel est affichée une vue de l’extérieur … Une magnifique vue depuis la queue de l’avion vers l’avant de l’appareil avec le soleil comme horizon et l’océan sous nos pieds. Quelques instant plus tard, je note que nous sommes à plus d’un kilomètres d’altitude, qu’il fait moins cinquante-et-un degrés Celsius et qu’il nous reste quatre mille kilomètres à faire en cinq heures. Un brin rêveur, je me remets à ma rédaction.


Bon allez, six pages de rédigées, j’ai de quoi faire … Changeons un peu ! Sur les quatre livres que j’avais pris en Espagne, je n’en ai conservé qu’un seul pour faire le voyage avec moi : « J’irai cracher sur vos tombes » de (dois-je vraiment le présenter ??) Boris Vian. Je plonge dedans tête baissée et en ai dévoré la moitié quand les secousses des roues touchant le sol m’en sort subitement. On est arrivés ! Je suis arrivé !! JE SUIS AU COSTA-RICA !!!!!

Vous savez quoi ? Ils parlent espagnol, ici ! La sortie se passe plutôt sans encombre jusqu'à ce que le douanier me demande mon billet de retour. Oups ... Je ne l'ai pas sur moi ... Ah, si dans mon téléphone ... qui n'a pas de réseau, donc pas de mail, donc pas de billet ... Petite coup de stress et le gentil douanier me laisse passer en l'expliquant qu'il me faudra mon billet retour la prochaine car tous ses collègues ne sont pas aussi compréhensifs.

Un peu plus loin, après un labyrinthe un peu plus petit qu'à Madrid, je récupère ma valise qui a viré du rouge au vert. Malade ? Mais, non ! C'est le film de protection ! En sortant des personnes me proposent leurs services de "taxi" mais je les ignore sereinement, mon chauffeur particulier, rien qu'à moi est un peu plus loin et m'attend. C'est cool, je me donne l'impression d'un Business Man :)

Un Business Man mais quand même un peu un touriste, qui dévore toutes les explications du chauffeur. Hélas, il fait déjà nuit et je ne verrai pas bien la ville mais ça me donne quand même un petit aperçu. Ma mémoire de poisson rouge ne me permettra pas de tout retenir mais, pour les grandes idées, vous pouvez noter que le Costa-Rica est plus petit que la Normandie et la Bretagne réunies mais plus grand que la Suisse. La ville aéroportuaire est la seconde plus grande ville du pays, la première étant San José. Cette dernière m'étant décrite comme la plus moche et la plus polluée ... Ça fait envie, non ?! Dernière information technique, la banlieue de de San José regroupe environs soixante-douze pour-cent de la population totale du pays ... Nous passerons devant de nombreux bâtiments ou monuments remarquables comme des musées ou théâtres mais mon téléphone refuse les photos de nuits ...

L'hôtel que j'avais réservé est tout à fait confortable et l'accueil y est excellent. De quoi passer une bonne nuit après avoir suivi les conseils de mon hôte pour dîner à deux pas de là.

Allez, on va essayer de dormir un peu pour bien commencer ce séjour costaricain !!

@ demain (enfin tout à l'heure pour vous ...)

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