samedi 16 novembre 2013

Le_neptunien ... en Espagne ! J+76

La journée va être longue et commence sur une sacrée surprise !

Pas très drôle la surprise d'ailleurs ... Comme vous devez vous en douter, j'ai acheté un titre de transport mensuel pour mon séjour ici. Logique, vu que je m'en sers tous les jours et même plusieurs fois. Il y a un mois, je payais donc la modique somme de 55 € en sachant que c'était le dernier car il ne me resterait qu'une semaine à faire sans. Mais déjà là, j'avais presque faux et je ne m'en rends compte que ce matin. Le forfait n'est pas valide un mois mais trente jours ... La différence ? Octobre faisant trente et un jours, mon forfait a expiré à 5h du matin ... (Pourquoi 5h ? Demandez au chauffeur du bus !).

Me voilà donc à claquer le premier voyage de mon ticket de dix, ticket qui doit me tenir jusqu'à samedi inclus ... Ça va être chaud et vais devoir marcher !

Pour revenir à ma matinée, levé aux aurores, je traverse la ville avant qu'elle se réveille pour retrouver, comme convenu, mes Latins préférés. Destination du jour : Alcázar de San Juan, en Castilla-La-Mancha ! Et, comme avec mes Asiatiques il y a quelques temps, c'est à nouveau en train des années 80' que nous faisons le voyage.

Arrivés juste en avance comme il faut, nous faisons un tour de gare à la découverte des trains. Celui que j'avais déjà pris est là et partira quelques minutes avant le notre. Ce dernier à une particularité qui m'attire l'attention : pas de locomotive, les voitures sont autotractées. Par contre, nous n'avons pas la chance d'avoir de compartiment comme la dernière fois mais je ne le regretterai que plus tard.

Le trajet se passe sans encombre et nous discutons pas mal. De nombreux sujets sont abordés et j'arrive presque à tout suivre :). Au cours du trajet les Chiliens font la connaissance d'un compatriote qui nous apprends quelques petites choses sur les trains. Nous découvrons aussi un peu plus sur l'objet intrinsèque de notre voyage grâce aux différents documents laissés à notre disposition et apprenons aussi que le déjeuner est inclus. De quoi s'intégrer encore plus dans la culture locale !

Arrivés sur place, nous découvrons (oui, on découvre beaucoup mais c'est parce que Emma s'était beaucoup couverte à cause du froid) le lieu de la manifestation. Imaginez-vous un terrain sableux d'une cinquantaine de mètres carrés divisé, comme pour une brocante, en sorte de stands. Ceux-ci sont occupés par les familles, associations ou groupes d'amis participants et équipés d'une souche d'arbre embrasée. Oui, embrasée car hormis la fonction barbecue nécessaire, on peut aussi profiter de la fonction radiateur sur laquelle personne ne crache ...


Dès l'entrée notre attention est attirée par le seul stand "commercial" avec produits régionaux et artisanaux. De quoi donner des idées de cadeaux ! On se laisse même tenter et on demande à la gentille dame de garder nos achats pour la journée.

Historiquement la manifestation était un concours de gachas. Les gachas étant des sortes de purées de pois mais en bien plus savoureuses, qui se mangent avec un morceau de lard et du pain. Chaque groupe reproduit donc la tradition du concours en préparant la sienne, pour les siens et éventuellement offrir au badaud. En ce qui nous concerne, celle que nous offre le train (ou plutôt les membres de l'association de chemin de fer, car le train, lui, reste sur sa voie) est prête deux petites heures plus tard et nous pouvons la savourer entre deux bouffées de fumée de feux de bois. Emma, dans toute sa générosité, a même offert sa première assiette aux fourmis ! Peu après, le festin continue avec les saucisses et tranchée de lard ... Il faut bien ça pour se réchauffer, à force de me rapprocher du feu vais finir par m’asseoir dedans !


En respect avec la tradition et malgré la crise, des prix sont remis selon des critères qui m'ont échappé. Faut dire que nous avons quitté les lieux au bout de trois minutes d'une liste de noms que je pense être juste les remerciements ... Pourquoi nous avons quitté la fête ? Tout simplement car je n'arrivais pas à croire que Alcázar se résumait à un terrain vague et que je voulais faire un tour dans la vraie ville !

Arrivé là, j'ai une question pour vous : Comment visiter une petite ville à l'heure où tout est fermé (comme l'était Valladolid) sans plan ni informations touristiques et de manière libre et ludique ? Eh bien, la réponse que j'ai trouvé s'appelle ... Ingress !! N'en déplaise à certains, grâce à lui, on repère tout de suite les points d'"intérêt" de la ville ! Bon, entendons nous sur la notion d'intérêt, des trucs à voir quoi ! Ça marche bien et nous aussi, nous avons même droit à la photo débile du jour grâce à Emma.


Après un bon  tour de ville, l'heure arrive de rejoindre doucement notre train. Vu notre état de fatigue, on ne se fait pas prier ... Traversée de la gare qui n'a jamais dû voir autant de monde en même temps, dernières photos et on reprend nos places avec un peu d'avance en attendant le départ.



A ce moment là, coup de frayeur ! Et nos achats ??! Aaaah, vite !! Emma moi partons en courant vers le stand ... qui n'est plus là ! Screugneugneu ! En même temps, il n'y a plus grand monde ... On demande par-ci, on demande par-là et ... Quoi ? Dans la boutique à l'autre bout de la ville ?Arf, allez on court ! Bon, c'est pas à l'autre bout mais c'est pas tout près pour autant ... Vite !

Ouff, on arrive au moment où le rideau métallique fait sont apparition pour aller rejoindre son sol chéri ... A quelques secondes près et c'était trop tard ! On accompagne Monsieur pour aller chercher nos courses dans sa fourgonnette, Emma fait un petit échange (faut dire qu'on avait déjà goûté une bouteille de vin rouge donc autant qu'elle prenne le blanc pour changer ...), et on rentre au train.

Suite à toutes ces émotions, vous vous imaginez bien que le retour fut Pluto plutôt (pas net, mon correcteur automatique ...) calme. Mes deux Chiliens tombent comme des bébés et ma Mexicaine les rejoint assez rapidement. Moi ? Bon je tente de rédiger un peu mais la famille avec qui nous partageons le wagon semble en avoir décidé autrement avec leurs cris ... Il me faut attendre que le temps passe ...

Comme j'ai eu une journée bien espagnole et culturelle, vous m'accorderez bien un peu de repos pour la soirée non ? Une ancienne collègue est en ville avec un ami et nous avons prévu un dîner. (Je ne le saurai que plus tard mais c'est le début de la fin de mon espagnol permanent, enfin, j'y reviendrai.) Nous nous retrouvons donc comme prévu à Sol, avec la petite angoisse de nous retrouver effectivement vu la foule. Pour le dîner, la Plaza Mayor me semble la plus adaptée et, après hésitations, c'est au Musée du Jambon que nous finissons. Je l'avais testé avec mes Zouaves à J+57* et c'était vraiment pas mal. [*Oui, je sais, vous ne le saurez jamais ...]

Rapidement, je découvre que la voix ne m'est pas inconnue et il s'avère effectivement que je la connais. Le visage non, mais la voix oui. Ils s'agit également d'un ancien collègue que j'avais eu au téléphone régulièrement il y a quelques mois ... années ? Et, à votre avis, de quoi parlent trois (anciens-)collègues de travail ? ... Du boulot ! Bon, faut dire que je suis quand même super curieux de savoir comment va la vie dans l'hôtel que j'ai délaissé, comment va celle que j'y ai abandonné et celle qui m'a remplacé (que j'ai devant moi).

Un bon petit dîner puis un verre un chocolat chaud, quoi ! Un bon moment passé et un rendez-vous pour le lendemain matin !

Mais avant ça, la journée a été longue, au lit !

@ demain


Pour info, l'article J+57 mis en ligne ... sans la fin ... à cause d'un triple pléonasme.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire