vendredi 1 novembre 2013

Le_neptunien ... en Espagne ! J+61

J´attendrai
Le jour et la nuit, j´attendrai toujours
Ton retour arrivée !!!!!

Non mais ça va pas de me faire des frayeurs comme ça ?! Hein ?! Elle est pas bien la petite mexicaine dans la tête ?? Suis passé à deux doigts de la crise cardiaque et de la syncope et de la crise de nerfs et ... OUUFF ! Elle est arrivée et le chauffeur ne m'a pas tué ... De quoi je parle ? Vous allez comprendre.

Comme j'en ai parlé rapidement, j'ai fui l'école et la vie madrilène hier pour rester avec Irtimid (son dernier jour, j'allais pas l'abandonner) et me reposer un peu. Oui, ils m'ont crevé les zouaves mais c'était tellement sympa de les voir ... Reprenons, n'ayant donc rien fait de vraiment intéressant hier, il fallait que je me rattrape et ce fut chose faite en ce vendredi 1er novembre 2013, soit à dire à tout juste vingt-trois jours de mon départ pour un nouveau continent ... Et comme ma série d'article s’intitule "Le_neptunien ... en Espagne !", ce n'est pas pour que je reste à Madrid ! Non, Madrid n'est pas l'Espagne et je vais vous le prouver.

J'ai déjà eu l'occasion d'aller rejoindre AMK (ou ABK ou AKB, ... je ne sais plus comment je l'ai appelée :p) dans les ruelles étroites de Grenade pour aller voir les troglodytes ainsi que mes amis asiatiques, ou d'aller dans celles vides d'Ávila pour voir la muraille. Aujourd'hui, c'est accompagné de ma chère Mexicaine, Emma (con dos "m") que je pars à la découverte de celles de la grande Valladolid ! Billets de bus réservés dans la soirée, rendez-vous donné pour 9h le lendemain matin, cela nous laisse une demi-heure d'avance, le plan parfait !

Arrivée à 9h03 à la station de bus, je me dirige vers la voie 38, ce qui me confirme que c'est à la 37 que je dois partir, et attends patiemment. 9h20, la patience s'est dissipée avec une question : Où est-elle ? 9 heures et 28 minutes, l'énervement prend place : je fais quoi, moi, de son billet que j'ai payé ?! 9 heures et 30 minutes, le chauffeur me fait signe : Non, Monsieur, elle ne répond pas au téléphone, je suis pas complètement débile !! 9 heures, 33 minutes et 15 secondes, un message, ENFIN ! Elle est vivante ... et perdue !! Où ? Dans la station ! (A ce moment précis, je ne sais plus si je dois me réjouir ou désespérer, rire ou pleurer.) 9 heures, 34 minutes et 40 secondes, le chauffeur ne peu plus attendre et ... et ... et ... je m'avance, l'âme en peine pour monter seul, dans mon bus, triste et ruiné ... Quand soudain, dans un réflexe illusoire, mon visage se tourne par dessus mon épaule et ... que vois-je ?! Elle ?! Là ?!! Courant, cheveux aux vents, essoufflée et le visage marqué par la peur, elle arrive !!! A 9 heures, 34 minutes et 59 secondes, c'est à dire deux secondes après que mon pied soit entré dans le bus, la porte se ferme et le chauffeur enclenche sa vitesse .... Ouffff ... Ils vont finir par me tuer, ces Espagnols !! "Je suis pas Espagnole !", tente-t-elle de répondre, sans aucune considération pour moi!

Nous voici donc dans le bus, enfin, et je sens en moi monter un certaine ... angoisse : La journée va-t-elle être comme ça jusqu'au bout ? Il n'est même pas 10h et je suis épuisé ... Mais non, on se remotive, la journée est belle et ... ma voisine dort ! Le temps pour moi de faire plusieurs photos (déjà !) et presque réussir celle que je guettais depuis le démarrage : 

Vous voyez, je ne vous ai pas menti ! Nous arrivons donc sur les coups de midi et nous dirigeons vers le seul lieu dont j'avais retenu le nom : La Plaza Mayor. Et oui, ça doit être comme nos places de la République ou de la Libération ou du Général De Gaulle (ou Leclerc, si vous préférez), il y en en partout. Ce faisant, nous traversons un magnifique parc et la séance photo-souvenir continue :


J'apprendrai plus tard que ce parc est assez connu, et surtout pour les quelques éléments que vous pouvez voir ci-dessus. Bien inspiré, non ? Sorti du parc, nous tombons nez-à-nez, enfin main-à-porte, sur l'office de tourisme et y prenons quelques renseignements. Visiblement, les horaires des musées sont difficiles à faire coïncider, ça promet d'être folklorique. Allons-nous pouvoir admirer ce magnifique bâtiment ?

Le plus proche musée n'étant ouvert que ce matin, il nous semble logique d'y foncer.

Il s'agit d'une des maison où Cervantes vécut et dont nous faisons le tour en vingt minutes. Il y a quatre pièces, trois lits, un bureau et deux secrétaires. Tout petit, tout cosy, sauf la cheminée qui fait presque la taille d'une pièce avec même des sièges dedans.
Une fois que nous en avons fait le tour, nous profitons d'être dans le coin pour admirer des oeuvres d'un sculpteur méconnu voire oublié ! Vazquero ... Ne cherchez pas sur le net, il n'y pas grand chose. (Si vous voulez plus de détail, je peux vous en fournir ou vous inviter à regarder les quelques photos que j'ai prises.)


Après ce premier retour dans le passé, il grand temps de rallier notre point de chute initial pour y prendre un léger déjeuner. Les explications avec le serveur sont un peu laborieuse, il ne nous écoute pas et nous ne le comprenons pas. Qui a dit que c'était ici que l'on parlait le meilleur Castillan ? Enfin, nous avons quand même droit à nos commandes : canapé de crème non identifié et sandwich végétal avec plus de mayonaisse que de salade pour moi et une sorte de croque-monsieur suivi d'une crèpe fourrée au fromage et jambon pour mon accompagnatrice. Cela faisait très envie dans la vitrine, ça coupe bien l'appétit après ingestion. Au moins, on n'a pas l'envie de s'attarder et on file continuer la visite. Pas mal la Place Mayor, non ?

Un beau bâtiment à gauche, un superbe à droit, un sublime en face ... Que de merveilles dans cette ville ! Dommage que le soleil ne soit pas au rendez-vous, j'ai peur qu'Irtimid soit reparti avec. Sur le chemin tracé par notre "conseillère" de l'office de tourisme, il y a une petite rue. Nous l'empruntons et je reste stupéfait par une affiche : "Exposition Gaudi" ! Non, sérieusement ? Ici ? Trop cool ! Où ça ? Ah, fermé jusqu'à 18h30 ... on repassera. Nous continuons jusqu'à ... chez moi ! Si, si, je vous jure, je suis chez moi, c'est l'église et le monastère Saint Benoît le Vrai ou le Royal (et le premier qui me trouve un autre traduction de "Benito", je l'étrangle !)

Chanceux que nous sommes, nous voyons le gentil monsieur fermer la porte juste avant notre arrivée et nous annoncer que c'est fermé jusqu'à 18h. Nous continuons donc et arrivons face à une tour bordant une autre église. Celle-ci à la particularité de, nous semble-t-il, héberger des appartements sur son toit. En effet, au lieu d'une coupole ou je-ne-sais-quoi, il y a trois étages de logements. L'église en elle-même étant donc uniquement au rez-de-chaussée avec une hauteur sous plafond à peine supérieur à la normale. Elle, au moins, était ouverte et son autel ainsi que le mur du fond sont tout simplement sublimes.

Allez, on ne traîne pas, on a d'autres musées à essayer de voir. Le suivant est celui de Saint Joachim (Joaquín) et Sainte Anna ainsi que le monastère homonyme et mitoyen. Le premier est tout simplement fermé les jours férié et le second ne rouvre qu'à ... 18h !

Allez, troisième échec mais on ne se démotive pas. La pluie nous accompagnant gentiment, nous changeons de méthode et nous dirigeons vers le musée ouvert : le musée Patio Herreriano. Celui-ci présente des œuvres plutôt modernes ou cubistes, n'est pas très cher et est plutôt bien agencé. Le personnel y est particulièrement aimable. A l'accueil, on nous invite à télécharger la toute nouvelle (deux semaines) application du musée qui permet d’accéder à une grande quantité d'informations sur les œuvres en les photographiant. A mon grand regret, le développeur devait garder un dent contre les Français depuis l'invasion napoléonienne et leur en a interdit l'accès. Pas grave, je pique le téléphone d'Emma ! Les salles sont complètement dans le désordre et le style me fatigue assez vite. Les dernières sont donc passés un peu plus rapidement. Sur la fin, la même charmante "agent de sécurité", revient vers nous pour nous raconter l'histoire de je-ne-sais qu'elle oeuvre, visiblement, elle a le temps de tout lire entre deux visiteurs ...

Une fois dehors, l'heure a passé ! Les musées vont rouvrir et notre journée va pouvoir continuer. Etant venus à Valladolid, nous ne pouvons manquer de visiter le Musée National de Sculpture et en prenons donc la direction. Petite photo souvenir de l'église San Pablo et c'est parti. La dame de l'accueil est très sympathique et me tend spontanément une brochure en français. A sa décharge, elle nous explique rapidement qu'elle n'en a plus en castillan ...

Le musée en lui même est assez bien agencé. Les salles se suivent et le guidage est précis. De belles oeuvres majestueuses ou miniatures, en bois ou en pierre, monocolores ou multicolores. Un vrai régal pour les yeux. La majorité des oeuvres sont religieuses et nous pouvons admirer une quantité pharaonique de Christs (en croix, allongé, enfant, ...) de Vierges (recevant l'ange Gabriel, pleurant son fils, le portant sur ses genoux, ...) ou tout autre personnage biblique (anges, saints, ...). De temps en temps, quelques pièces non religieuses s'intercalent, presque pour nous rappeler que c'est bien un musée et non une église que nous visitons.

Le temps passe, vite, et il est déjà l'heure de rejoindre la toute première exposition que nous avions vue en chemin. Nous passons les dernières salles un peu plus rapidement (non pas que ce soit toujours la même chose mais n'étant pas connaisseur ...) et quittons le musée. Un petit tour par la boutique en passant et je craque sur une carte postale et ... chut ! C'est une surprise ! :)

Nous revoilà donc en direction de la Plaza Mayor et le soleil, lui, a déjà pris celle de l'Ouest. Les lampadaires s'allument petit à petit donnant à la ville un autre visage. Les rues se remplissent aussi nous rassurant sur l'état de santé du peuple valladolodien. Oui, en ce jour de Toussaint, nous avions eu peur qu'ils soient tous morts .... Enfin, la salle de l'exposition se présente à nous et est ... fermée ! Le temps d'une tentative plus musclée puis de quelques pas en arrière pour vérifier les horaires et le cliquetis de la serrure se fait entendre. L'ouverture était 18h30 et non 18h ...

L'exposition en elle-même est assez légère. Quelques documents manuscrits, des maquettes et deux ou trois meubles. Intéressant cependant et rafraîchissant à ma mémoire sur les grandes qualités d'architecte de Gaudí.

L'heure du bus se fait hélas sentir et nous décidons de ne pas rejouer la même que ce matin. Avec notre chance on arriverait à retomber sur le même chauffeur !

Le retour est calme et paisible. Le paysage étant nettement moins intéressant lumières éteintes ...

Aller, il est tard. Même si demain, c'est relâche, faut penser à dormir ...

@ demain (avec tout le retard qui me caractérise !)

4 commentaires:

  1. Y a des sieges dans la cheminée... ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, je confirme ! Dès que je retrouve la photo, je la poste ici ! :)

      Supprimer
  2. Ton amie Mexicaine semble tout à fait typique comme latino-américaine quant à la ponctualité. En Equateur (mais je crois que c´est la même chose partout en Amérique latine) quand on te dit à dix heures, il faut comprendre à onze heures ou midi. (Tropi)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, tout à fait ... J'avais déjà constaté le 12 octobre (1h30 de retard alors que j'avais 20 min d'avance ...). Et encore dimanche mais, là, j'avais prévu le coup allant me doucher à l'heure du RDV soit une heure de "retard" ... personne ne s'en est rendu compte ! :p :p

      Supprimer