jeudi 31 octobre 2013

Le_neptunien ... en Espagne ! J+60

Voulez-vous voir un monde étrange / Où l'on aime les démons et pas les anges ?
Suivez-nous, venez visiter, / Notre magnifique cité.
Voici Halloween, voici Halloween.

Trêve de plaisanterie, je n'aime pas Halloween. Tout comme la Saint Valentin ou les fêtes des mères, des pères, des grands-parents, des voisins (encore que, celle-là, j'aime bien ...), des chiens, des betula pendula, etc.

Mais ?! Ca va pas !! C'est au jour d'Irtimid d'écrire ... Surtout qu'il a tout plein de choses à raconter ... :p

Tout plein de choses ? C'est beaucoup dire. En  ce jeudi 31 octobre j'ai quitté Madrid, son soleil et sa fraîcheur qui commence à s'installer, sa Puerta del Sol ensoleillée et ses touristes. Ses chocolate con churros. Ses tapas, ses pastas, ses tortillas et tout plein de trucs (et non de choses !) en -a. Cinq jours de vacances dont j'ai profité à plein et dans tous les sens. Et non à plein d'essence puisque je n'étais pas motorisé. Quoique tout à fait autorisé ( à séjourner), au grand dam des autochtones que j'ai rendu atones, de mes bêtises épuisantes.

Mais cessons de parler de moi et parlons des autres, sources inépuisables de mes piques vilaines dont la bassesse m’écœure moi-même en même temps qu'elle me réjouit - je rappelle ici que je suis schizophrène, donc c'est pathologique et pas ma faute. La matinée étant passée bien vite et après un passage par le Parque del Retiro, son lac et son palais de cristal que je ne verrai jamais, l'heure d'aller à l'aéroport s'est présentée à moi avec fracas. Contrairement aux deux ostrogoths de l'avant-veille, je ne ratai pas le bon arrêt du car - Terminal 1, celui des low-costs. C'est à dire des passagers qui comme moi, pauvres hères qui errent, traînent leur misère et les pieds sur la terre, leurs valises abîmées par le poids des années. Mais, zut, j'ai dit que je ne parlais plus de moi, enfin ! 

En ce jour d'Halloween nous croisâmes une jeune femme costumée de noir perdue dans l'aéroport, sa robe noire glissant sur le sol. Puis une vieille dame édentée, mais Le_neptunien m'assura que c'était sa tête normale. Mon respect pour mes aînés me poussa, et me pousse encore, à ne pas commenter cette hypothèse fort contestable. Une fois enregistré puis en salle d'embarquement, Madrid était déjà loin et les passagers autour de moi étaient français, bien français. Un père parlant à sa fille comme à une aliénée pour lui expliquer le sudoku; un père avec ses quatre gamins, écouteurs sur les oreilles, jouant sur leurs smartphones; un père qui guidait par téléphone un de ses collègues de bureau pour ouvrir le bon tableur Excel; et dans tout ça des mères qui semblaient vouloir rester là et abandonner toute la smala pour profiter encore du soleil. Entre-temps pour arriver jusqu'à la salle à côté de ma porte d'embarquement j'avais dû traverser toute une zone de duty-free avec parfums, alimentation, livres, balais brosses, tronçonneuses électriques...Boire le touriste jusqu'à la lie, ça s'appelle.

Départ prévu à 16h05 sur le billet. A 16h10 sur le tableau de l'aéroport. Embarqué dans l'avion à 15h20. Départ effectif ? 16h25. Easy Jet, bonjooooouuuuur ! Pas de mauvaise foi cependant, nous arrivâmes à l'heure moi et mes deux voisines de vol qui passèrent l'heure et demi en l'air non pas à s'y envoyer (en l'air) mais à s'envoyer des commentaires dé-pri-mants dont voici une liste non exhaustive avec entre parenthèses mes remarques heureusement intérieures sur le moment:
- "Retour à la vie normale" (Golden Globe de la phrase creuse 2013)
- "Faut bien que ça s'arrête"  (Vos discussions?)
- "On est trop blasées, là en fait" (J'avais remarqué)
- " Geoffrey, il a un super bouleau, il voyage beaucoup" (voyager avec un bouleau, ça doit pas être évident..ça rentre dans la soute, ça ?)

J'ai arrêté d'écouter pendant le profilage psychologique de Geoffrey par les deux commères volantes effectivement blasées. C'est à peine si elles remarquèrent qu'on avait décollé, puis atterri, partant le jour sous le soleil et arrivant à la nuit tombante sous des nuages qui tels ceux de Tchernobyl s'étaient arrêtés aux frontières de l'Espagne. Et, moi, pendant ce temps là ? Je tournai pas la manivelle mais somnolai. Passionnant, mes voyages.
A Lyon Saint-Exupéry, dernière bonne surprise d'Easy Jet, cette fois de mèche avec l'aéroport, avec un gros barnum pour les bagages censés arriver sur le tapis roulant 2 après ceux du vol de Barcelone qui avait atterri une demi-heure avant, mais qui se pointèrent finalement sur le tapis 1 après ceux du vol de Casablanca. Pendant ce temps les passagers de Barcelone poireautaient toujours. Ils n'avaient qu'à aller à Madrid en Easy Jet, mouarf ! 

Gracias au Neptunien pour sa présence auprès de nous, âmes égarées. Et merci d'avoir été un si bon guide, plein d'entrain (même à pied et en bus), anecdotes et chemins de traverse à la clé pour des marches hors des sentiers battus et rebattus par  les chinois. Il a beau vouloir trop bien faire (et quand c'est trop, trop, trop, c'est vrai que c'est trop), il remplit si bien la mission qu'il s'était fixée que nous autres eûmes bien du grain à moudre pour raconter nos journées sur ce blog. Nous en avons sûrement oublié les trois-quarts, surtout moi noyé dans mes âneries (© Saudie) scripturales. Je m'en excuse auprès de lui car tous ses efforts auraient bien mérité l'exhaustivité dans nos récits, mais grand fut le plaisir et je pense qu'il se ressent dans nos textes. 
Gracias à Myst parce que j'ai pu manger et dormir, grâce à lui (du moins, manger et l'écouter ronfler).
Gracias à Saudie pour nos idioties, ses regards discrètement consternés parfois teintés d'amusement, et pour les idées et l'énergie qu'elle me donne sans le vouloir (mais elle l'aura voulu !)
 
Ah, une dernière chose:

Moules
Asperges
Dorades
Ris de veau
Insectes
Dinde

Ceci est une liste de tout ce que je n'ai pas mangé cette semaine.

Et, oui, c'est ma conclusion. Un problème ?


P.S. : Les admirateurs du style irtimidien auront désormais la chance de pouvoir savourer sa plume dans le récit De Bretagne et d'Angleterre en ligne depuis ce jour. Un grand merci à lui pour ce cadeau merveilleux !


2 commentaires:

  1. Une page fort agréable, comme toujours, en attendant le récit des aventures irtimidesques de l´autre côt´we de la Manche (Tropi)

    RépondreSupprimer