samedi 12 octobre 2013

Le_neptunien ... en Espagne ! J+41

Allons enfants de la Patrie, le jour de ... Mais non, c'est pas le bon !! Aujourd'hui la fête est hispanique !!

Comme vous le savez tous, c'est donc un 12 octobre 1492 que l'italien Christophe Colomb partit sous pavillon espagnol avec trois caravelles (Question du jour : Comment s'appelaient ces belles demoiselles ?!) à la découverte des Indes. Découverte des Indes qui se transforma en conquête de l'Amérique avec les massacres de cultures et de peuples que l'on sait ... Elle est belle l'Histoire, non ?

Enfin bon, ce jour a donc été choisi par Sa Majesté le Roi d'Espagne, après la période républicaine, comme Fête Nationale espagnole et étant dans la capitale en ce jour il me fallait y aller en bon touriste que je suis. Pour un rendez-vous avec mes "nouveaux" amis latins à 9h, je me présentai sur les lieux à 8h45 (Oui, cette fois mon téléphone était avec moi !) et j'en fus bien inspiré. Le temps de traverser la rue et un policier mettait une barrière devant moi, il ne me restait qu'à m'appuyer dessus et à me rendormir en attendant les autres. Autres qui arrivèrent avec une heure et demi de retard soit une dizaine de minute avant le début des festivités... (Vous sentez le sourire forcé, là ?!)

Vers 10h30, le défilé s'ébranla et je pus constater que ma place n'était pas la meilleure. Belle vue car près de l'écran géant mais pas parfaite, pour quelques mètres. Enfin, on aura eu le droit à nos petits drapeaux offerts par le Gouvernement ou la Royauté et puis je saurai que l'année prochaine il faut venir à 8h30 non même pas en rêve, oubliez ! Passant devant nous à quelques mètres nous avons pu admirer de nombreux corps d'armée que les chers patriotes qui nous entouraient se chargeaient de nous présenter : "¡ Viva la Guardía Civil !" - "¡ VIVA !" ... Je vais pas tous vous les faire mais on en a bien eu une vingtaine comme ça, avec deux ou trois fois acclamations à chaque fois ... Parfois remplacés par des "¡ Bravo, muy bien, bravo !" plus soft. Enfin, ne leur jetons pas la pierre, ils ont eu la gentillesse de nous expliquer qui était le gugusse qui tapait la paluche à tout le monde respectable monsieur qui saluait les officiels. "Monsieur" qui n'était autre que Sa Majesté le Prince d'Espagne suivi de son épouse puis du Chef du Gouvernement Espagnol. Comment ça on aurait pu s'en douter ?! Pour le défilé en lui-même, je l'ai trouvé assez court et avec très peu de véhicules à moteur et beaucoup de chevaux. Quant aux avions, à propos desquels un de nos profs avait émis des doutes vu leur coût, on les a bien vus : un quart de seconde à la perpendiculaire ("C'est tout ?!") puis dans la longueur ("Ouf !"). Bon au final, ça fait un peu du "Veni, Vedi, Vici" mais sans vaincre autre chose que la fatigue matinale.

Pour l'après-midi, nous n'avions rien prévu. Seb nous a présentés un compatriote à lui appelé Antonio qui est resté ensuite avec nous toute la journée. Il a été question d'aller visiter le Parc Europea mais visiblement son adresse est inconnue par Google donc pas évident à trouver à l’arrache. De toute façon, un peu loin et peu de temps pour y aller. Du coup, nous sommes sagement allés chercher mon billet pour le spectacle du soir puis avons déambulé pour trouver : 1) A manger, 2) Où manger (ce qu'on avait acheté) et 3) Où se reposer ... Comment ça on a rien foutu au final ?! Vous allez arrêter un peu ?! Oui, ILS n'ont rien foutu. Moi, j'ai parlé espagnol toute la journée et je trouve ça déjà bien ! Le menu ? Italien ... :p

Le soir étant venu, le soleil s'inclinant doucement sur les hauteurs de la ville (qui sont de l'autre côté donc il s'est pas beaucoup incliné en fait) le spectacle pouvait commencer ... Et pour un spectacle, on peut dire que ça prend aux tripes, que ça remue l'estomac et que ça bouleverse les méninges. Sur une suggestion de Testu (étudiant japonais), j'ai décidé d'aller voir la première corrida de ma vie. Oui, la première en vrai et ... la dernière ! Culturellement, cela s'imposait et je suis content de l'avoir fait. Le spectacle est assez joli et je comprends l’engouement qui entoure cette partie de l'Histoire espagnole. Le travail de mise en scène, la gestion du danger, l'absence de droit à l'erreur et la prestance des intervenants sont remarquables.
[=== Âmes sensibles, passer à l'avant-dernier paragraphe directement. ===]
Petite présentation fournie par une autre spectatrice :
1) Information sur le taureau (arf, super compliqué en français !!) affichée sur panneau
2) Entrée du taureau et phase d'excitation
3) Entrée des Picadores qui ont pour rôle, à cheval, de piquer l'encolure du taureau pour lui faire pencher la tête par la suite
4) Phase des banderilles (bâtons pointus) qui sont plantés dans l'échine du taureau par les "peones" (aides du matador) ou par le matador lui-même
5) Tableau final avec nombreuses "figures" du matador avec le taureau se terminant par la mise à mort à l'épée.

Les deux premières phases sont agréables à regarder, c'est un peu comme un chien qu'on embête (un chien de cinq cents kilogrammes, quand même ...). La troisième, on a très mal pour le cheval avant de se rendre compte que, lui, il ne sent rien. Là le sang commence à couler sur le dos du taureau et la gêne arrive. Les deux derniers tableaux sont difficiles à regarder et seules les paillettes et pirouettes du matador aident un peu. Quant à la mise à mort, loin d'être une souffrance de plus, elle apparaît plus comme une libération. De fait, plus le coup est réussi (en une seule fois), plus le matador est considéré comme bon et plus on est content que ce soit fini pour le taureau. Je voulais voir et savoir de quoi je parle, j'ai vu et je saurai.

Pour terminer la soirée sur une touche plus légère et agréable, nous avons eu le droit à notre petite photo de groupe intercontinentale avec des Américains, un Européen et des Asiatiques. Comme quoi, le monde n'est pas si grand !

Bon, il est tard, vite au lit ! Demain, longue journée :)

2 commentaires:

  1. Pour la corrida, je suis comme toi : j´ai assisté à une pour ne pas mourir idiot, mais ce fut la première et la dernière. Nouveauté : depuis l´an dernier les corridas sont interdites en Catalogne, rien que pour faire le contraire des Espagnols.
    Quant à l´hymne national, j´avais demandé ingénument quelles étaient les paroles... et il n´y en a pas, ce qui doit être assez rare parmi les hymnes nationaux. Pourquoi ? Parce que les Basques et les Catalans refusent de chanter en espagnol. Alors pas de paroles ça règle le problème, mais ça m´empêche pas qu´il soit sifflé à Barcelone. JPM

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    1. Comme tu dis, une fois dans la vie la corrida ... mais pas plus ! :)

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