samedi 26 octobre 2013

Le_neptunien ... en Espagne ! J+55

Et aujourd'hui ... Irtimid !!!

Avant toute chose, sachez que ce texte vous est offert par Easy Jet. Sauf si vous buvez un café en le lisant: c’est 5€. Un jeu de mot vaut 2€, une virgule en vaut 3 et les parenthèses vous sont offertes par la maison. A manger, la compagnie vous propose ce récit mais il faudra pour cela tout imprimer ou avaler votre ordinateur/tablette. La gratuité, oui, mais aucune garantie avec, faut pas charrier ! Contactez la planète Neptune pour de plus amples informations. Vous aurez autant de chances de tomber sur quelqu’un qu’au SAV d’Easy Jet. Que je nommerai à l’avenir « Ils y jettent » car je promeus le français partout où je passe et parce que je ne voudrais pas faire trop de pub.

Après ça et avant tout je me présente. D’aucuns m’appellent ici Relecteur en Chef ou je ne sais quel titre pompeux mais soyons simples, contentez-vous de m’appeler Chef. Mentalement, du moins, car si vous m’appelez à travers votre écran d’ordinateur j’ai peu de chances de vous répondre et ce que vous disiez « Chef ! » ou « Hé, abruti ! » En tant que relecteur, je vais donc devoir relire deux fois mes propres fautes, d’abord en tant que rédacteur de l’article puis en tant que relecteur. Et on voudrait que je ne sois pas schizophrène ?

En ce 26 octobre j’ai débarqué à Madrid, capitale de l’Espagne et de ses habitants les épagneuls. Attention, cette blagounette est recyclée, je suis un foutu écolo. C’est pour ça que je prends l’avion…mais non, si je prends l’avion c’est bien sûr pour une raison très profonde: l’observation philosophico-mystique des joies de l’aviation dans notre société contemporaine.

A Lyon St Exupéry je m’envolai – du moins mon avion s’envolait, moi je ne vole pas sans ma cape et je l’ai laissée en France pour ne pas être confondu en Espagne avec Zorro, je tiens à ma tranquillité. A Lyon Saint Exupéry je m’envolai, écrivais-je avant de m’interrompre grossièrement, et vis nombre de cas sociologiques passionnants. Que je n’analyserai pas ici. Mais familles surexcitées, pénibles en costards très costauds pour causer tôt ou tard, bébés hurlant et groupes de touristes plus surexcités que les familles, tous ceux-là étaient bien au rendez-vous.

L’embarquement ouvrit à 10h30. L’avion partit à 11h10 et arriva à 13h05 à l’aéroport de Madrid Barajas. Près de 2h de vol, ce qui me permit des réflexions d’une grande philosophie :
N°5 – 11h20 : (Avisant un parfum Lady Gaga à 32€) « Oui, même en l’air, Lady Gaga nous le pompe (L’air ? Non, le fric !) »
N°4 – 11h21 : « ‘Ils y jettent’, du vol, du vrai »
N°3 – 11h30 : « Les nuages sont moins hauts quand on est au-dessus d’eux »
N°2 – 11h31 : « La Terre n’est pas la planète bleue mais la planète grise (référence à la pollution splendide que l’on toise depuis le hublot) »
N°1 – 12h25 : « Si je balançais un objet depuis le hublot, quelle probabilité aurais-je d’atteindre l’orifice d’une vache ? ». Ouais, là je commençais vraiment à m’ennuyer.

Après avoir révolutionné la métaphysique et atterri vivant à Madrid, je ferai ici l’impasse sur l’heure pénible qui suivit et dont les pénibles péripéties n’apporteraient rien à ce récit. C’est donc aux alentours de 15h que j’arrivai à la Puerta Del Sol, non loin de l’hôtel nous accueillant (moi relecteur, moi rédacteur, moi président mais aussi Saudie et Myst arrivés il y a deux jours). Le_neptunien, Saudie et Myst m’attendaient eux avec tant d’impatience qu’ils firent en bus la moitié du chemin jusqu’à l’aéroport alors même que je faisais tout le chemin jusqu’à eux. Ils firent demi-tour pour me retrouver Puerta Del Sol et, en guise d’accueil, je fus victime de leurs regards noirs. Se sentir aimé est un bonheur.

Une fois que j’eus appelé ma mère pour qu’elle me dise qu’elle m’aime (mais elle était occupée et me dit de la rappeler en mars 2022) ; que j’eus assassiné puis ressuscité mes trois compagnons pour ne pas me sentir trop seul ; et que j’eus déposé mes bagages à l’hôtel ; nous partîmes déjeuner – il était 16h, j’étais direct dans le bain des horaires espagnols. Et ne prétendez pas que les horaires espagnols ne prennent pas de bains, ils et elles font ce qu’ils et elles veulent.

Assortiment de jámon (jambon), de queso (fromage) puis lentejas (lentilles) furent au programme. A l’heure du goûter ça fait toujours bizarre mais c’était plutôt bon, sans ça (tionnel). Si ce n’est que c’était ma journée « maladresses » et que je renversai à peu près tout ce qui peut se renverser dans un restaurant. Je suis renversant d’inaptitude, quand je m’y mets.
Sortant du restaurant Le_neptunien, guide avisé de cette ville, nous mena vers la Plaza de Cibeles et son Palacio de Comuniciones. Un bâtiment qui loge tout plein de trucs – Le_neptunien ne l’a pas dit comme ça mais avec bien plus d’érudition – dont la mairie, des expositions temporaires, des salles de détente et un mirador où l’on peut mirer une bonne partie de la ville. Cela permit au neptunien de nous apprendre que le soleil se couche à l’ouest (Ceci est un test : si il ne me censure pas ça, c’est qu’il ne relit pas mes relectures, mouhahaha !). A 18h20 nous étions au 6ème étage, et le mirador ouvrait à 18h30. Ce qui permit à Saudie de relayer son neptunien de frère et moi dans la philosophie en déclarant (et non en déclamant, sans quoi elle serait passée par la fenêtre). : « On a dix minutes pour monter ». Grand débat sur cette phrase avec Le_neptunien, débat qui alla bien plus loin que Neptune dans l’univers. « Réfléchis et reformule ta phrase », lui intima son frère, « … » répliqua fort à propos Saudie. Qui laissa Le_neptunien reformuler lui-même, au final. Assister à un tel moment de la Pensée, ça vous file des frissons et des larmes aux yeux.

Dans les escaliers du palais je rendis un vibrant hommage au Silly Walk des Monty Python en descendant n’importe comment, grandes enjambées désarticulées à l’honneur. Saudie me compara alors à un poulpe. C’est donc hier que j’ai officiellement commencé les antidépresseurs. Juste après m’être pris un oreiller dans la tronche, en fait. Car, arrivés en bas dans les canapés censés offrir au touriste un peu de détente dans le calme, les barbares qui m’accompagnaient se lancèrent séance (et séants, puisqu’ils étaient assis) tenante dans une bataille de coussins. Que Myst s’empressa de tenter de prendre en photo en se chargeant d’une difficulté supplémentaire puisqu’il utilisait un retardateur.  Voici d’ailleurs pour votre information l’équation à respecter pour prendre correctement en photo un jet de coussin avec retardateur :
T= TJ + (V*MM*MC) / (F*C)
Avec T = Moment où il faut lancer la photo, TJ = Moment du jet de coussin ; V= Volume du coussin;  MM= Masse Musculaire du lanceur ; MC= Masse Cérébrale du lanceur ; F = Fatigue du lanceur ; C= Crétinisme du lanceur ; et ( ) : des parenthèses – non non, je vous prends pas du tout pour des crétins.

Conséquence directe de tout cela, ce n’est pas le 26 octobre que la réputation du français à l’étranger s’est améliorée. Un conseil à toute personne qui lirait ces lignes et envisagerait un voyage futur à Madrid : éviter le palais des communications de la Plaza Cibeles. Car après notre passage, quand ils reconnaîtront un français, ils le lapideront sans doute. Avec des coussins, certes, mais au bout d’un moment ça fait mal.

Après ça, bref passage par le Palais Royal et par le derrière de l’Opéra (précision importante puisque je n’ai vu le devant que le lendemain, jour où j’écris ces lignes). Puis par un supermarché, avant de repasser à l’hostal Oliver. Un mot sur cette splendeur de l’hôtellerie ibérique : son quatrième étage ; ses douches-toilettes qui dépassent difficilement le m² et dans lesquelles on pourrait facilement retrouver les ossements des touristes obèses qui n'ont pas réussi à ressortir de là ; son insonorisation finement calculée qui permet d’entendre tout ce que dit le voisin et de parfaire ainsi ses connaissances en espagnol à condition que le voisin soit espagnol. « Oliver, que du bonheur ». Cette rime vous est offerte par ‘Ils y jettent’, puisque ce récit approche de l’atterrissage. Bon, en même temps l'hôtel est parfaitement placé et pas cher, deux raisons suffisantes pour en être satisfait.

L’heure vint ensuite du détour – en bus, mais nous courûmes pour l’attraper alors non, nous ne sommes pas de grosses feignasses - par la casa de la logeuse qui accueille Le_neptunien pour ses trois mois d’Espagne. Nous y prîmes le dîner (des tortillas toutes droites issues de l’industrie espagnole qui tangue, avec le mérite de remplir le ventre) avant de repartir. A pied, mais c’est bien parce que le bus n’était pas là, nous sommes de grosses feignasses (quoi, contradictoire, moi ?).

Nous pûmes une fois arrivés nous coucher. Et ne pas dormir. A la place nous pûmes profiter toute la nuit de l’ambiance des rues madrilènes et de ronflements. Je ne nommerai pas le coupable, et il n’est pas de mon ressort de dire qu’il n’est ni neptunien ni rédacteur de ces lignes, ni féminin.

Mais si le ronfle-ment, je ne mens pas en disant que cette journée fut très belle, sous le soleil arrivé avec moi. Elle en appelait d’autres (de belles journées, pas de soleils, puisqu'il n'y en a qu'un et il me suit), qui seront contées par d’autres plumes que la mienne qui vous salue bien.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire